Vous trouverez dans cette partie un descriptif de mon profil scientifique et de mes missions d’ingénieur en écologie et écophysiologie au sein des écosystèmes anthropisés.
Les sections associées développent les projets actuels et passés, l’ensemble de mes productions et mes collaborateurs passés ou actuels.
Profil
Au cours de mon expérience professionnelle, j’ai principalement travaillé dans des paysages agricoles (champs, prairies et bocages) et forestiers au sein des climats tempérés d’Europe de l’Ouest.
Ces paysages sont composés d’une mosaïque d’habitats caractérisés par des communautés de plantes résultant de différents processus d’assemblages depuis un pool régional d’espèces (Keddy 1992, Lortie et al. 2004, Decocq et al. 2021).
Ce concept décrit différents filtres que ces espèces doivent franchir pour former une communauté végétale:
- des filtres de dispersion: à l’échelle paysagère les espèces doivent pouvoir se disperser. Les caractéristiques spécifiques des diaspores et des vecteurs (qui peuvent être passifs/ actifs et conventionnels/ non conventionnels) sont alors importantes à décrire ou connaître;
- des filtres abiotiques: une plante dispersée peut arriver dans un habitat qui pourrait ne pas lui être favorable. En effet, chaque espèce va avoir des exigences écologiques pour sa germination (établissement), puis sa survie. Les différents paramètres environnementaux tels que l’humidité, la température, la luminosité et les paramètres édaphiques (RUM, pH, CaCO3,…) vont alors jouer un rôle important dans l’établissement et la survie d’une espèce. C’est principalement la physiologie et la réponse aux contraintes qui définiront l’autécologie d’une espèce;
- des filtres biotiques: Les filtres abiotiques seuls ne permettent pas de comprendre l’établissement et la survie d’une plante. Il est important de prendre en contre les interactions entre espèces. Ces interactions peuvent être de différents ordres: positives (facilitation, pollinisation, symbiose,…) ou négatives (compétition, herbivorie, parasitisme, …);
Dans ces trois niveaux, les traits d’histoire de vie permettent de discuter de la réponse des espèces à chacun de ces filtres. La taille, la forme, les ornementations ou la masse des graines ne permettront pas la même capacité de dispersion. Toutes les espèces ne disposeront pas des mêmes capactités photosynthétiques dans un environnement donné (Amax, Courbes A-Ci, Courbes A-PAR…). La composition chimique (concentration silice ou métabolites secondaires) ou les caractéristiques du limbe (Specific Leaf Area) ne conféreront pas la même resistance à l’herbirorie.
Dans un contexte de changement globaux (changements climatiques, invasions biologiques, changement d’usages des sols, eutrophisation …) ces différents niveaux peuvent être modifiés.
Mon profil de recherche s’appuie donc sur des compétences et des connaissances: i) sur la description des communautés de plantes (inventaires des plantes vasculaires et des bryophytes, dendrométrie, …), ii) l’écophysiologie des plantes et iii) la description des environnements abiotiques (microclimat, pédologie, …) dans le but de comprendre la réponse des communautés végétales aux changements globaux par des approches d’écologie intégrative et fonctionnelle au sein des écosystèmes anthropisés (forestiers et agricoles).
Missions
J’ai pour mission principale de concevoir, mettre en œuvre et organiser un ensemble de méthodes et techniques d’inventaire et de suivi des écosystèmes forestiers et agricoles en utilisant notamment des dispositifs expérimentaux temporaires ou permanents.
Cette mission se décline comme indiqué ci dessous:
Activités principales
Définir des dispositifs d’étude et sélectionner les méthodes appropriées ;
Concevoir et piloter la réalisation de campagnes de recueil de données ;
Analyser, interpréter et valider les résultats ;
Diffuser et valoriser les résultats et réalisations technologiques auprès d’un public scientifique et de la société ;
Participer au dépôt de projet de recherche ;
Rédiger des rapports techniques, des procédures et des notices d’utilisation.
Activités associées
Réaliser des inventaires et mesures en serre (échange gazeux et capteurs) ou sur le terrain (botanique, pédologique, dendrochronologique et dendrométrique);
Mettre en place un suivi des échantillons et tenir des cahiers d’expérience ;
Manipuler et maîtriser les outils (logiciel R) et techniques d’analyses de données (statistiques univariées, multivariées, séries temporelles et analyses spatiales) ;
Assurer la maintenance des équipements et réaliser la détection et le diagnostic de panne ;
Gérer les moyens humains, techniques et financiers alloués à un projet (Recherche, CSTI);
Assurer une veille scientifique et technologique dans son domaine d’expertise ;
Transmettre ses connaissances et savoir-faire par la participation à des enseignements, l’encadrement de stagiaire et la formation du personnel permanent et temporaire ;
Veiller au respect des règles d’hygiène et de sécurité.
Fabien Spicher 